Définir le XIXe siècle est sans conteste cette étrange expérience d’évoquer ce que notre imaginaire suppose familier avec des mots confus. « Nous avons avec ce siècle une familiarité vague, confuse, en réalité surtout littéraire : celle que nous ont léguée l’empreinte des romans de Balzac, Hugo, Flaubert ou Zola. » C’est par ces mots que l’historien Emmanuel FUREIX entend introduire ce qu’il retient comme « le siècle des possibles ». Peu connu, trop souvent présenté selon une succession d’évènements politiques conduisant à la République libérale des années 1880, le XIXe siècle est dans l’historiographie contemporaine le plus long, découpé selon une période révolutionnaire exclusivement entre 1789 et 1815 et le long XIXe siècle s’acheminant au sortir du congrès de Vienne et jusqu’à la Grande guerre de 14-18. Ainsi, le XIXe siècle en Europe est la conjugaison de l’héritage de la Révolution française (1789 – 1799) avec les mutations sociales et économiques que rencontrent les sociétés occidentales. En France plus particulièrement, la complexité de ce siècle prend tout son sens, attestant plus que jamais cette nécessité de concevoir l’histoire comme plurielle.
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