Le 7 novembre 2020, les médias CNN et AP déclarent Joe Biden et Kamala Harris vainqueurs de l’élection présidentielle étatsunienne. Joe Biden, le candidat démocrate, l’emporte sur le républicain et ancien président Donald Trump. Lors de l’Inauguration Day du 20 janvier 2021, Kamala Harris devient la première femme, la première personne afro-américaine et indo-américaine à être élue vice-présidente des Etats-Unis. Elle prête serment devant Sonia Sotomayor, première femme d’origine hispanique à être devenue Juge de la Cour Suprême. L’élection et l’investiture de Kamala Harris marquent une étape importante de l’histoire des femmes en politique aux États-Unis.
Selon l’historien des États-Unis Jean-Michel Lacroix, les femmes ont longtemps été considérées comme des membres “séparés, mais égaux” de la société étatsunienne, à l’image des Afro-américain.e.s et des Améridien.ne.s. Exclues de la sphère politique dès la guerre d’indépendance de 1776, les femmes demeurent légalement dépendantes de leurs époux et restreintes au domaine domestique tout au long du XIXème siècle. Il faut attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour que le droit de vote leur soit reconnu et ce malgré l’existence ancienne de mouvements féministes, nés dans les années 1840. De la Déclaration des Sentiments, rédigée en 1848 par Elizabeth Cady Stanton au mouvement #MeToo de 2017, les États-Unis ont connu quatre grandes vagues féministes qui ont permis aux femmes de jouer un rôle de plus en plus important dans la politique de leur pays. Comment la femme s’est-elle imposée comme citoyenne à part entière ? En quoi l’élection de Kamala Harris en tant que vice-présidente apparaît-elle comme le produit de la lutte des femmes pour l’obtention d’un rôle et d’une représentation politique affirmés aux États-Unis ?
En partant de la révolution de 1776, nous étudierons la place occupée par les femmes dans la société du XIXème siècle, alors que celles-ci sont encore soumises à la doctrine de la « couverture ». Nous verrons que la politisation progressive des femmes a entraîné le déclenchement de quatre vagues féministes entre les années 1840 et nos jours, qui ont permis aux femmes d’obtenir le droit de vote et de s’affirmer sur la scène politique intérieure des États-Unis.
I – « Les oublié[e]s de la Révolution américaine » (Jean-Michel Lacroix)
“We hold these truths to be self-evident that all men are created equal by their Creator with certain unalienable rights, that among these are life, liberty, and the pursuit of happiness” : ainsi démarre la Déclaration d’indépendance des États-Unis, rédigée par Thomas Jefferson en 1776. Cette déclaration accorde aux citoyens la liberté politique et impose au gouvernement la protection de droits fondamentaux que sont le droit à la propriété, le droit à la liberté de conscience et d’expression. Dès lors, les citoyens sont considérés comme le fondement de la souveraineté nationale.
Cependant, cette citoyenneté n’est octroyée qu’à un nombre restreint d’individus. Inspiré par la pensée de John Locke, Jefferson ne considère comme citoyens que les hommes “libres”, c’est à dire ceux qui sont en mesure de subvenir à leurs besoins de manière autonome du fait qu’ils possèdent un territoire cultivable. Or, la doctrine de la couverture, héritée de la common law britannique et appliquée aux Etats-Unis tout au long du XIXème siècle, empêche les femmes mariées de bénéficier du droit à la propriété. Cette doctrine, mise en place au XIIème siècle en Angleterre, impose aux femmes de renoncer à tout statut juridique en se mariant : le corps de l’épouse, ainsi que ses enfants et ses biens, deviennent la propriété exclusive du mari. A l’image des Afro-américains et des Amérindiens qui ne peuvent légalement pas posséder un territoire en 1776, les femmes sont automatiquement exclues de la citoyenneté et ne disposent d’aucun droit politique. Elles appartiennent à ce que Jean-Michel Lacroix appelle les “oubliés” de la Révolution.
Pour autant, la division genrée des rôles dans la société du XVIIIème siècle est moins marquée qu’au XIXème siècle ; cela semble avoir favorisé la participation des femmes à l’activité révolutionnaire dans les années 1770. En effet, les femmes s’investissent dans la crise : elles participent aux manifestations, aux boycotts des produits britanniques ; elles favorisent la fabrication de produits artisanaux locaux ; elles dirigent des pétitions ; elles accompagnent les armées pendant la guerre d’indépendance et soignent les blessés. En somme, les femmes n’ont pas été inactives pendant la Révolution, malgré le peu de reconnaissance accordée à leurs actions et à l’absence de tout droit politique.
II – Les femmes dans « l’âge des révolutions démocratiques » (Linda K. Kerber)
Soumises par la doctrine de la couverture, les femmes écopent d’un rôle domestique dans la société étatsunienne : elles sont avant tout mères et épouses, doivent veiller à l’éducation des enfants et à l’économie du foyer. De ce fait, les femmes ont un accès très limité à l’éducation et aux professions libérales ; le féminisme n’existe pas encore au début du siècle aux Etats-Unis.
Les femmes ne sont cependant pas passives vis-à-vis de leur situation et de la politique intérieure de leur pays. Si elles ne peuvent pas s’investir dans la sphère politique, c’est dans le domaine du social qu’elles s’imposent en premier en contribuant au mouvement abolitionniste dès les années 1820 et 1830. La première société abolitionniste féminine est créée dans le Rhode Island en 1832 ; en 1834, on en compte dix dans le Massachussetts, d’autres sont créées dans l’Ouest du pays, à Boston et New York. Les femmes, souvent maîtresses des fonds du foyer, boycottent les produits fabriqués par des esclaves et ont massivement recours à la pétition collective pour soumettre des initiatives au Congrès. Les femmes s’investissent dans des causes plus variées à compter des années 1840. Dorothea Dix fait campagne dès 1838 pour demander la prise en charge des prisonniers atteints de maladies mentales par des hôpitaux ; elle réclame une amélioration de l’état des prisons en 1843 devant la législature du Massachussetts.
Selon Linda Kerber, les femmes se sont politisées en s’investissant pour la cause abolitionniste. L. Kerber écrit :
« La défense des droits des esclaves les conduisit inexorablement à défendre leurs propres droits, en tant que femmes, à dénoncer l’immoralité quand elles la rencontraient, et par là même à critiquer les relations de genre définies dans les coutumes et le droit américains. »
Kerber, Linda K. « L’Histoire des femmes aux États-Unis : Une histoire des droits humains », Travail, genre et sociétés, vol. 28, no. 2, 2012, pp. 25-44.
De premières initiatives de défense des droits des femmes sont apparues en 1820. Emma Willard fonde en 1821 la première institution d’éducation des filles officiellement reconnue, le Troy Female Seminary ; le collège Oberlin est le premier à accepter des étudiantes féminines. Harriot Kezia Hunt devient la première femme à exercer la médecine en 1835, tandis qu’Elizabeth Blackwell devient la première doctoresse en médecine en 1849. Ces initiatives provoquent la naissance du mouvement pour la lutte du droit des femmes dans les années 1840. Margaret Fuller écrit Woman in the Nineteenth Century en 1845, ouvrage dans lequel elle dénonce la relation de soumission de la femme envers l’homme. Les militantes sont alors soutenues par quelques hommes, comme William Lloyd Garrison et Frederick Douglass, créateur du journal The North Star en 1847 dont le slogan était “Right is of no Sex”. Il faut cependant attendre 1848 et la Convention de Seneca Falls, organisée par Elizabeth Cady Stanton et Lucretia Coffin Mott, pour que se déclenche aux États-Unis la première vague féministe.
III – La Convention de Seneca Falls et la première vague féministe
Lucretia Coffin Mott et Elizabeth Cady Stanton se rencontrent à la World Anti-Slavery Convention de Londres en 1840. Toutes deux abolitionnistes, elles assistent à cette convention en compagnie d’autres militantes étatsuniennes qui n’ont cependant pas le droit de participer aux discussions et sont mises à l’écart des débats. Elizabeth Cady Stanton et Lucretia Mott décident donc d’organiser une nouvelle convention pour traiter de la place des femmes dans la société étatsunienne et des inégalités entre les sexes.
La Convention de Seneca Falls constitue donc la première convention sur le droit des femmes mise en place aux Etats-Unis en 1848. Elle précède ainsi la Convention de Rochester sur le droit des femmes, organisée à New York quelques semaines plus tard, ainsi que les conventions nationales sur le droit des femmes tenues chaque année à Worcester à compter de 1850. La Conférence de Seneca Falls s’achève sur la signature d’une Déclaration des Sentiments par 68 femmes et 32 hommes, dont Frederick Douglass. Cette déclaration, rédigée par Elizabeth Cady Stanton, s’inspire de la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis en reprenant sa formule d’ouverture : “We hold these truths to be self evident that all men and women are created equal and endowed by their Creator with certain inalienable rights”. Stanton y réclame l’obtention du droit de vote, du droit à la propriété et à la liberté d’expression pour les femmes.
La convention constitue le début de la première vague féministe aux Etats-Unis, dont l’objectif principal est l’obtention du droit de vote. Elizabeth Cady Stanton fonde l’American Equal Right Association en 1866 pour réclamer le suffrage universel, tant pour les femmes que pour les personnes afro-américaines. D’autres associations, comme la National Women’s Suffrage Association et l’American Woman Suffrage Association sont créées aux Etats-Unis pour soutenir le droit de vote féminin ; ces deux associations se regroupent en 1890 pour former la National American Woman Suffrage Association. Le droit de vote est accordé aux femmes pour la première fois en 1869 dans le Wyoming ; l’Utah l’adopte peu après, en 1870. Les femmes entrent alors timidement sur la scène politique. Belva Lockwood candidate deux fois à la présidence des Etats-Unis, en 1884 et 1888 ; Susanna Salter devient la première maire élue en 1887 à Argonia, dans le Kansas ; Martha Hughes Cannon est élue sénatrice de l’Utah en 1896. En 1914, neuf Etats ont autorisé le suffrage féminin, dont le Washington, la Californie, l’Oregon, l’Arizona et le Kansas. Finalement, le droit de vote est accordé à toutes les femmes de l’Union par le XIXème Amendement à la Constitution des Etats-Unis en 1920.
S’il constitue une victoire importante, il n’en demeure pas moins que les femmes sont maintenues au rang d’actrices secondaires de la société étatsunienne : elles ne constituent que 20% de la population active et gagnent le quart du salaire d’un homme à travail égal. L’égalité entre les sexes est alors plus juridique que politique. L’Equal Rights Amendement, soutenu par Alice Paul en 1923 pour garantir aux femmes et aux hommes les mêmes droits, n’a été signé par le Congrès qu’en 1972 et n’a jamais été ratifié. Les féministes tentent donc de transformer l’image de la femme en jouant des codes traditionnels : elles se présentent comme des “municipal housekeepers”, chargées de s’occuper de leurs villes comme de leur maison. Les femmes se masculinisent dans leur apparence : les années 1920 marquent la mode des cheveux courts et du Charleston, l’adoption des jupes courtes et de la cigarette. Malgré tout, l’obtention du droit de vote entraîne un recul du mouvement féministe : seules les associations de femmes noires continuent d’être fortement actives dans les années 1930. C’est la fin de la première vague féministe.
IV – La deuxième vague féministe et le rêve de l’émancipation
Avec le recul du féminisme entre les années 1930 et 1950, la condition des femmes se dégrade. Si les femmes ont remplacé les hommes dans les usines pendant la Seconde Guerre mondiale, elles n’en deviennent pas pour autant plus indépendantes : la fin de la guerre marque un recul de la part des femmes dans la population active des années 1950. La démocratisation de la télévision contribue à sacraliser l’image de la femme au foyer, restreignant de nouveau les femmes à des occupations domestiques et au soin des enfants. Quelques essais viennent cependant dénoncer les conditions de vie des femmes, notamment ceux d’Edith Stern, publiés en 1949, qui présentent la femme comme une “esclave au foyer”. L’intersectionnalisme fait progressivement son apparition : les femmes blanches s’intéressent à la cause des femmes noires et à la double discrimination qui leur incombe. Ainsi, le Congrès des Femmes Américaines de 1946 soutenait les droits des femmes afro-américaines.
Cependant, c’est avec la publication de The Feminine Mystique, écrit par Betty Friedan en 1963, que la seconde vague féministe apparaît aux Etats-Unis. Betty Friedan y dénonce le poids des codes sociaux et l’image de la femme moderne, réduite à l’entretien de la maison et soumise à la volonté de son mari. Vendu à plus d’un million d’exemplaires, l’ouvrage relance les mouvements féministes : la National Organization for Women, la NOW, est créée en 1966 pour réclamer le droit à la contraception et à l’avortement. La WITCH, la Women’s International Terrorist Conspiracy from Hell, ensuite appelée Women Infuriated at Taking Care of Hoodlums, réclame le droit au lesbianisme et dénonce les abus sexuels.
Les victoires légales se multiplient alors pour les féministes, notamment dans les années 1970. L’égalité des salaires est garantie à compter de 1963 et la discrimination sexuelle dans le secteur privé est interdite par la loi sur les droits civiques de 1964. Le droit à la contraception pour les couples non mariés est accordé par la Cour Suprême en 1972 ; l’avortement est autorisé l’année suivante. Les femmes peuvent contracter un crédit dès 1974. Il devient interdit de licencier une femme en raison d’une grossesse à partir de 1978. Les années 1970 marquent également le début de la lutte pour la criminalisation du viol conjugal : celui-ci est légalement reconnu comme un crime dans tous les États en 1993. Enfin, le Black feminism s’affirme : les femmes noires dénoncent les multiples oppressions qu’elles subissent et se regroupent autour de leurs propres grandes figures, notamment Angela Davis et Ella Baker.
Cette deuxième vague du féminisme accroît la présence des femmes en politique. Lorna Lockwood est la première femme nommée juge en cheffe de la Cour Suprême dans un État de l’Union, en Arizona. Constance Baker Motley est la première femme noire à devenir juge fédérale, choisie par le Président Lyndon Johnson. Sandra Day O’Connor, enfin, est la première femme à siéger à la Cour Suprême des Etats-Unis. Shirley Chisholm devient la première femme noire à entrer au Congrès en 1968, elle demeure en poste jusqu’en 1982. Elle se présente aux primaires du parti démocrate dans les années 1970. En 1984, Geraldine A. Ferraro candidate aux élections présidentielles en tant que vice-présidente, aux côtés de Walker F. Mondale. L’Eagleton Institute de l’Université d’État du New Jersey fonde le Center for the American Woman and Politics en 1971. Le centre se donne pour mission de promouvoir la recherche concernant la place des femmes dans la politique étatsunienne afin de les encourager à s’engager dans des fonctions gouvernementales.
La seconde vague féministe tend à se diviser dans les années 1980. La pornographie, notamment, constitue un sujet de discorde. Certaines militantes la dénoncent comme un outil d’instrumentalisation et de fétichisation du corps des femmes, tandis que les féministes “pro-sex” la présentent comme un moyen pour les femmes d’explorer leur sexualité et de ne pas réduire le sexe à la procréation.
V – Le féminisme contemporain et la libération de la parole des femmes : diversité et affirmation politique
En 1991, Clarence Thomas, juge de la Cour Supreme des Etats-Unis, est accusé de harcèlement sexuel par l’avocate Anita Hill. En réaction au jugement de Clarence Thomas, déclaré innocent, Rebecca Walker rédige un article nommé “Becoming the Third Wave” en 1992. Elle fonde la Third Wave Foundation, dont le but est de soutenir les femmes de toute couleur de peau, origine sociale ou orientation sexuelle. Elle met alors en place les principes de la troisième vague féministe aux Etats-Unis. Contrairement à la deuxième vague, où la variété des profils des femmes a provoqué des dissensions au sein du mouvement féministe, la troisième vague met en avant l’unité des femmes tout en célébrant leur diversité et les spécificités liées à certains groupes ethniques, culturels ou minorités sexuelles. Les féministes de la troisième vague interrogent les fondements de la féminité et remettent en question les canons de beauté associées à la femme dans les années 1990. Le mouvement des Riot grrrl encourage les femmes à s’affirmer sur le plan artistique et favorise de nouvelles icônes féminines, comme Madonna ou Angelina Jolie. Le féminisme tend également à se démocratiser avec l’apparition d’Internet. Le développement des réseaux sociaux dans les années 2000 engendre l’apparition d’une quatrième vague féministe aux Etats-Unis dans les années 2010. Cette quatrième vague dénonce de manière plus agressive les injustices sexuelles : les féministes luttent alors contre la culture du viol, la culpabilisation des victimes d’agressions sexuelles et les féminicides. L’affaire Weinstein qui éclate en 2017 provoque la résurgence du mouvement #MeToo, né en 2007, et libère la parole des femmes sur la question des agressions et du harcèlement sexuels.
Les vagues féministes des années 1990 à 2010 favorisent l’accès des femmes à des postes de plus en plus importants du gouvernement étatsunien. Madeleine K. Albright occupe le poste de Secrétaire d’État entre 1997 et 2001. Nancy Pelosi est la première leader féminine du parti démocrate au Congrès en 2002, elle est également la première femme nommée Présidente de la Chambre des représentants en 2007. Sarah Palin, gouverneure de l’Alaska, est la première femme appartenant au parti républicain à se présenter au poste de vice-présidente, avec John McCain. Hillary Clinton est devenue la première candidate d’un des deux grands partis des Etats-Unis pour la présidence, en 2016. Enfin, en devenant vice-présidente le 20 janvier dernier, Kamala Harris a atteint le plus haut poste jamais obtenu par une femme dans le gouvernement des Etats-Unis. La Cour Suprême compte aujourd’hui trois femmes pour neuf postes. Les femmes constituent 26,5% des membres du Congrès, 24% des membres du Sénat, 18% des gouverneurs du pays et 27% des maires des cent plus grandes villes des États-Unis. Cependant, il convient de garder à l’esprit que les femmes sont majoritaires aux Etats-Unis, représentant 51,1% de la population globale. Ainsi, si ces chiffres confirment que les femmes sont de plus en plus présentes dans les institutions étatsuniennes, elles sont encore proportionnellement sous-représentées.
Que conclure ?
L’élection de Kamala Harris représente donc une avancée dans la représentation politique des femmes aux Etats-Unis. Son élection s’inscrit dans la continuité d’un combat féministe engagé dès la deuxième moitié du XIXème siècle aux Etats-Unis, comme elle le souligne dans un discours du 7 novembre 2020 dans lequel elle rend hommage aux suffragettes. Elle y rappelle le rôle crucial des femmes dans la démocratie étatsunienne, notamment des femmes afro-américaines. Cependant, au travers de ce discours, Kamala Harris rappelle que la lutte pour l’affirmation des femmes aux États-Unis n’est pas achevée. Dans une interview accordée à Chatham House en 2019, Stacey Abrams, ancienne cheffe de la minorité démocrate à la Chambre des représentants de Géorgie, déclare que les femmes sont encore sous-représentées dans tous les domaines du pouvoir, autant législatif qu’exécutif. Elle affirme que les femmes ont encore besoin d’être reconnues comme une part importante et efficace du corps politique étatsunien.
Sources et liens utiles
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